Aux origines de la section: le clan des "Brûleurs de loups"
A la rentrée 42, les "Brûleurs de Loups" décident de constituer leur propre maquis.
Avec l'aide d'un ami, ils s'installent dans un chalet de la montagne d'Allevard au lieu-dit "Le Champ du Seigle".
Pour financer leur maquis, ils organisent "un camp volant" de théâtre qui va tourner en Isère à l'été 43 après les épreuves du Bac." Nous jouerons au profit des prisonniers de guerre (c'est la condition de l'époque) "écrit André Baroz. "Nous donnerons la moitié de la recette (ce n'est pas vrai, pardon !)" La tournée des "comédiens sans chariot"(ils se déplacent à pied avec un vélo) remporte un grand succès avec, en particulier, les poèmes d'Aragon ("Complainte pour l'orgue de la nouvelle barbarie") et de Kipling ("Si?") qui sont un appel à la résistance.
En octobre 1940, des élèves-instituteurs âgés de seize à dix-huit ans, révoltés par la défaite et la politique de collaboration du maréchal Pétain, font leur rentrée au lycée Champollion après la fermeture des Écoles Normales accusées d'être des "séminaires laïques".
Partageant les valeurs du scoutisme, six garçons forment le clan des "Brûleurs de Loups" à l'initiative d'Aimé Berthollet (Éclaireur de France à Bourgoin) dont le totem est "Bison". A ses côtés se trouve, entre autres, André Baroz, alias "Canard". Ce groupe a pour spécialités la montagne et l'art dramatique et cherche "à faire quelque chose contre l'occupant et ses complices français".
En octobre 1941, la visite à Grenoble du commissaire national des Éclaireurs de France décide le clan à entrer en résistance. Les premières actions consistent à diffuser des tracts ou des journaux clandestins et à déchirer des affiches de propagande.